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mercredi 16 mars 2011

Les bienfaits du travail à temps partiel pour les étudiants

Bulletin Objectif Réussite et Persévérance,
Volume 2, Numéro 2, Hiver 2010

GAGNON, Hugo, et collaborateurs (2008).Work-School Interference and School Drop
Out : An Extension of Self Determination
Theory , dans Koestner, R. et collaborateurs.


Bien que l’adolescence exige un encadrement continu tant de la part des parents que du milieu scolaire, les jeunes expriment à cet âge un besoin d’autonomie légitime. De nombreuses recherches montrent que plus un jeune se sent autonome et compétent, plus sa motivation dans différentes sphères de sa vie, y compris à l’école, sera élevée. Deux recherches illustrent à quel point ce besoin d’autonomie joue un rôle fondamental chez les adolescents et mérite d’être soutenu par les parents, les enseignants et les employeurs. La première recherche confirme, entre autres, que la relation avec les parents contribue réellement à l’engagement scolaire, alors que la seconde révèle que le travail à temps partiel permet aussi, dans certaines conditions, de favoriser cet engagement.

Dans le cadre de ses études doctorales, Hugo Gagnon, sous la supervision de Richard Koestner de l’Université M cGill, a voulu lui aussi déterminer si le travail à temps partiel pouvait répondre aux besoins fondamentaux des jeunes. Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, le chercheur a constaté que, lorsque les besoins d’autonomie, de compétence et de relation avec autrui sont satisfaits dans un travail à temps partiel, cela ne nuit aucunement à la motivation ou à l’engagement scolaire.

Il est devenu normal pour les élèves à la fin de leurs études secondaires et les étudiants au cégep de travailler à temps partiel. Qu’il s’agisse de garder des enfants, d’être vendeur dans un commerce ou serveur en restauration, les deux tiers des élèves en 5e année du secondaire en 2003 travaillaient à temps partiel selon Statistique Canada.

Or, bien que le travail à temps partiel occupe une place importante dans la vie de tant de jeunes, peu de recherches ont été menées sur les impacts de cette activité rémunérée sur la persévérance scolaire. Un emploi à temps partiel peut être bénéfique pour les jeunes. « Il représente un espace d’indépendance à l’extérieur de la maison et de l’école dans lequel les adolescents acquièrent des compétences sociales et des gratifications matérielles, explique Hugo Gagnon. Les jeunes adoptent aussi de nouveaux rôles sociaux, assument de nouvelles responsabilités et développent des relations avec des pairs et d’autres adultes que les parents et les enseignants. »
Le fait de travailler à temps partiel au secondaire et au cégep a un effet positif sur l’engagement scolaire, plus important d’ailleurs que le fait de ne pas travailler. Mais attention! Lorsque le travail rémunéré occupe  plus de 20 heures par semaine, il y a un risque important de décrochage scolaire.

(suite...)

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